L’histoire du tatouage

par | Juil 23, 2022 | Le tatouage

Pour commencer ce blog et cette catégorie d’articles sur le tatouage, nous allons commencer par la base, à savoir l’histoire du tatouage.

Le tatouage, un art primitif

Le tatouage est  une pratique très ancienne et un véritable art primitif. La plus ancienne trace de tatouage a été retrouvée en Eurasie et date du Néolithique. On a en effet découvert  un homme momifié nommé « Ötzi » en 1991, gelé dans les Alpes italo-autrichiennes. Selon les scientifiques, l’homme des glaces serait mort vers 3 500 avant J.-C. Il arborait 61 tatouages, tous supposés dans un but thérapeutiques.

En effet, à priori les petits traits parallèles inscrits sur sa peau avaient pour objectif de soigner son arthrose. Pour réaliser ces tatouages, ils réalisaient des incisions, dans lesquelles était frotté du charbon de bois.

Par ailleurs, de nombreuses momies égyptiennes de femmes, datant de 3000 avant J-C, ont été retrouvées portant des tatouages.  Dans la vallée de Deir el-Bahari, près de Thèbes, il en a été retrouvé trois autres, datant de 2 000 avant J.-C. Ces dernières avaient des tatouages sur le torse, les jambes et les bras. La plupart du temps, ils représentaient des points alignés ou des lignes parallèles.  D’autres momies tatouées ont été retrouvées dans d’autres pays.

Le mot tatouage vient en fait du « tatau », faisant référence à une pratique ancestrale polynésienne, datant  de 1 300 avant J.-C. Cette dernière avait un importance toute particulière, car il était de coutume de tatouer sa peau à chaque nouvelle étape importante de la vie, en utilisant des os taillés ou des dents de requin.

En 787, le pape Adrien bannit la pratique, ainsi que toutes les marques corporelles. En effet, elles étaient considérées comme des symboles païens. Dès lors, le tatouage est très mal vu dans la culture occidentale pendant de nombreux siècles, et disparaît alors presque totalement.

Cependant, les Européens vont redécouvrir l’art du tatouage  au XVIIIe siècle, grâce aux explorations de James Cook dans le Pacifique Sud.

L’histoire moderne du tatouage

La tatouage, symbole de rébellion

En 1891, Samuel O’Reilly, un tatoueur newyorkais invente la première machine à tatouer électrique. Pour ce faire, il s’inspire du stylo électrique de Thomas Edison, créé quelques années plus tôt. Cela permet au tatouage de se moderniser et de se professionnaliser. Cependant, les premiers studios de tatouage n’ouvriront en Europe qu’au milieu du XXe siècle, et il faudra attendre les années 1970 pour que la pratique se généralise. Dans un premier temps, seuls les punks, les bikers, les rockers, les rappeurs et autres membres de gangs, c’est-à-dire les « bad boys », y auront recours.  Le tatouage est alors principalement vu comme un signe de rébellion et de protestation.

Jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, on associait souvent les tatouages aux marins.

La part d’ombre dans l’histoire du tatouage

Mais les tatouages ont été détournés de leur identité profonde d’ornement au cours de l’histoire pour une utilisation plus sombre. En effet, au cours de l’Histoire, de nombreuses personnes ont été tatouées contre leur gré, en guise de punition ou d’identification ou encore d’exposition au grand public de leurs méfaits. En Chine, il était de coutume de tatouer les malfrats sur le front, afin que tous sachent ce qu’ils avaient fait.

Dans l’Antiquité, à Athènes, il était de coutume de tatouer les esclaves d’une chouette ou d’un vaisseau de guerre pour qu’ils soient reconnaissables. Les Romains avaient également repris la pratique en marquant leurs esclaves avec la première lettre du nom de famille du maître, sur le front.

Par ailleurs, lors de la Seconde Guerre mondiale, les nazis ont mis en place un système d’identification des déportés par le biais du tatouage. On inscrivait leur numéro de matricule sur leur avant-bras.

De nos jours, certains groupes criminels utilisent le tatouage de façon symbolique. C’est le cas des yakuzas au Japon, ou de la mafia russe. Pour autant, le tatouage est souvent forcé et punitif. En effet, on tatoue de force le membre qui aurait fait preuve de lâcheté ou aurait manqué à son devoir.

Cet aspect a été reprit par la police qui les utilisait alors comme système d’identification. En effet, jusqu’au XIXe siècle, les fiches de police répertoriaient les descriptions des tatouages des malfrats, qui permettaient une meilleure identification.

D’importantes personnalités politiques ou des rois possédaient même des tatouages. C’est par exemple le cas du tsar russe Nicolas II, du roi britannique George V, de Staline, ou encore du Premier ministre britannique Winston Churchill.

La tatouage à l’époque contemporaine

Aussi, il faudra attendre les années 1980/1990 pour que le tatouage cesse d’être une pratique décriée, et redevienne un art corporel, doublé d’un phénomène de mode. Actuellement, de plus en plus de personnes se font tatouer et souvent les stars de la musique, du cinéma et du sport se plaisent à arborer leurs tatouages sur les photos people. Au Japon, certains « Onsen » commencent à accepter les personnes arborant des tatouages.

En effet, il est de coutume lorsque l’on est tatoué de ne pas pouvoir accéder aux sources chaudes au Japon, cela dans le but d’éviter la fréquentation des Yakuza.

Plus qu’un phénomène de mode, la pratique devient aussi nettement plus esthétique. Certains tatoueurs sont en effet connus mondialement pour leur travail. Ainsi, le tatouage a récupéré ses lettres de noblesse et d’art corporel et a encore de belles années devant lui.

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